IT'S A SIN ...

C'est un pêché de passer à côté de cette mini série gay ! 

5 épisodes pas 1 de plus et sans doute aucune chance de voir un jour une saison 2. 

Et pourtant, nous aimerions que cette série ne s'arrête jamais tant elle est vraie, touchante, émouvante, bouleversante et triste ; triste mais tellement belle. 

Voici un délicieux bijou découvert récemment et qui m'a véritablement régalé. Je me suis délecté à suivre cette bande de jeunes pétillants et insouciants, Ritchie, Roscoe ou encore Colin, venus s'installer à Londres en 1981 pour vivre pleinement leur homosexualité, j'ai admiré la justesse de leur jeu d'acteur et leurs rôles fait sur mesure. J'ai pris conscience de l'espoir qu'à pu faire naître cette décennie sur une jeunesse assoiffée de liberté. La joie qui a pu être celle de ces hommes à profiter entièrement et sans retenue d'une vie nouvelle, dans une grande métropole loin des campagnes sectaires et encore arriérées.

J'ai admiré le courage et l'abnégation de Sainte Jill, le soutien et l'amour de Ash et de certains soignants mais j'ai détesté le rejet familial dont sont victimes ces jeunes gays et les préjugés lourds, très lourds, de la société anglaise à cette époque. Je me suis révolté en découvrant cette Angleterre des années SIDA, le manque d(information, le mensonge parfois, la privation de la liberté à manifester et surtout, les conditions de soin et de traitement réservés aux homosexuels.

Enfin, j'ai frissonné et j'y suis allé de ma petite larme au dernier épisode. Un final superbe, tragique, déchirant mais tout simplement grandiose. Merci, merci du fond du coeur Monsieur Russel T Davies créateur de It's a sin, pour ce chef d'oeuvre télévisuel.

Depuis les années 80, les choses ont changé

La société a évolué. Le SIDA sans être une histoire ancienne tue moins, l'efficacité des traitements médicaux s'est accrue et la recherche n'a cessé de progresser. Dans de nombreuses démocraties, les personnes homosexuelles peuvent se marier, adopter un enfant. avoir recours à la PMA voire à la GPA dans certains pays. Des lois ont été votées, les insultes homophobes et les discriminations sont pénalisées, pour autant, ces acquis sont fragiles. 

Les anciens ne sont pas toujours enclins à ces changements, des pères, des mères renient encore leur enfant et une partie de notre jeunesse rejette aujourd'hui l'homosexualité, le plus souvent lorsqu'elle est masculine.

Sale PD, grosse pédale, petite tapette, tafiotte, tarlouze sont des "maux" trop souvent employés. Alors que ce devrait être l'inverse, les religions, hélas, n'aident pas à élever les consciences et à reconnaître qu'un autre amour est possible. Au nom d'un dieu ou d'une idéologie, des vies sont brisées. Ils appartient à chacun d'être vigilant et de dénoncer ce qui dot l'être.

Par des faits historiques certes romancés mais relatés avec vérité, sincérité et honnêteté, It's a sin amuse. It's a sin émeut. It's a sin ouvre l'esprit sur la difficulté à être gay et contribue à l'acceptation de l'autre, de la différence et de la diversité.

It's a sin est également un bel hommage rendu à toutes les victimes mortes du SIDA et un formidable témoignage afin que personne n'oublie les ravages de cette épidémie et l'importance du dépistage dans la lutte contre cette maladie.

Si vous n'avez pas encore vu cette série dramatique, je vous invite à le faire urgemment et si comme moi, vous avez aimé, n'hésitez surtout pas à en parler autour de vous.

Lien bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=nGMw8MdtitI

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ses quelques lignes et vous donne bientôt rendez-vous pour de nouveaux articles très gays, évidemment !