La chaleur d'un bain
La chaleur du bain enveloppe cet homme comme une caresse lente. L’eau glisse sur sa peau, s’attarde dans les creux de ses muscles, épouse la ligne ferme de son torse avant de redescendre vers l’ombre du bassin. Sous la lumière tamisée, chaque goutte devient une perle vivante, un éclat mouvant qui respire au rythme de son corps. Il s’enfonce un peu plus, laissant la tiédeur le gagner, pénétrer jusqu’à sa chair. L’eau ondule autour de lui, joue avec ses contours, se referme comme un drap de soie sur sa peau. Ses mains effleurent l’eau, la soulèvent, la laissent retomber sur lui en une pluie tranquille. Sur sa nuque, la vapeur se dépose, fine et humide, comme un souffle. Ses paupières se ferment. Le monde s’efface. Il ne reste que la chaleur, la sensation de son propre corps, vivant, vibrant, offert à l’eau. Le cœur bat, lentement, quelque part sous la surface, et l’air sent le savon, la peau, la fatigue douce. Dans ce bain, il n’y a plus ni temps, ni pensée, seulement le plaisir de s...