Sous le soleil de Lisbonne
Le soleil baignait Lisbonne d’une lumière éclatante. Les ruelles pavées luisaient, les façades couvertes d’azulejos jetaient mille reflets bleus. Gabriel avançait, appareil photo en bandoulière, grisé par la chaleur et les couleurs. Il venait chercher de quoi nourrir son regard… et, sans le savoir, son cœur aussi. Sur la place du Largo do Carmo, il le vit. Un homme assis à la terrasse d’un café, plongé dans un carnet. Il écrivait d’un trait vif, concentré, ses doigts tachés d’encre. Un rayon de soleil faisait briller ses cheveux noirs. Gabriel s’arrêta net. Il leva son appareil, presque sans réfléchir. Clic. L’homme releva la tête, surpris, puis esquissa un sourire. — Vous me photographiez sans permission ? — Je n’ai pas pu faire autrement, dit Gabriel, un peu gêné. Vous étiez… parfait. Un éclat de rire, franc et léger. — Alors venez boire un café avec moi. Peut-être que je vous pardonnerai. Il s’appelait Rafael. Ils parlèrent comme on parle rarement dès la première rencontre avec une ...